Le Livraire

Carnet de lecture

La cloche de détresse – Sylvia Plath

Imaginaire Gallimard
Traduit de l’anglais par Michel Persik
ISBN-13: 978-2070712182

plathclocheRésumé (quatrième de couverture) :
Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New-York avec d’autres lauréates d’un concours de poésie organisé par un magazine de mode. De réceptions en soirées passées pour tuer le temps, ce sont quelques jours d’une existence agitée et futile que vit la narratrice. En même temps, elle se souvient de son enfance, de son adolescence d’étudiante américaine, des amours qu’elle a connues. Tout bascule lorsqu’Esther quitte New-York. Tentative de suicide, traitements de choc, guérison, rechute et pour finir, l’espoir. Esther est à la fois « patiente » dans l’univers hospitalier et observatrice au regard aigü de ce monde, qui a pour toile de fond l’amérique des années 50.

Mon avis :
Seul roman de Sylvia Plath, La cloche de détresse est semi-autobiographique et d’abord publié sous un pseudonyme. Ce n’est qu’après sa mort qu’il sera republié sous son vrai nom. On retrouve de nombreux points communs entre la narratrice et la vie de Sylvia : la préoccupation de l’écriture, sa relation avec sa mère, le père disparu, les tentatives de suicides… D’autres thèmes sont abordés : questionnement sur la vacuité de l’existence ou un certain registre féministe. Par les yeux d’Esther Greenwood, Plath porte regard aigu sur la moralité et le comportement que l’Amérique puritaine des années 1950 attend des femmes.

Le style est très simple, alternant les descriptions simples et le point de vue de la narratrice, ses sentiments et ses souvenirs, ses réflexions. L’atmosphère est très américaine, semblable à ces films à la fois très coloré et pourtant empreint d’un certain vide que l’on devine pesant, angoissant. Au fil du texte, ce sont toutes les pensées, les souvenirs d’Esther qui sont dévoilés, parfois tellement exacts, tellement sincères, y compris dans leurs aspects les plus manipulateurs ou empreints d’un tel doute qu’ils en deviennent presque gênant.

Extrait :

Mais je n’en étais pas du tout certaine. Pas du tout. Comment savoir ? Peut-être qu’un jour, au collège; en France, quelque part, n’importe où, la cloche de verre, avec ses déformations étouffantes descendrait de nouveau sur moi ?

Page 255

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